samedi 21 mars 2009

Hacher ta vie en petits morceaux

La vie est un labyrinthe qui serpentine entre les évènements incontrôlables comme une piste de cailloux ou de miettes de pain à suivre.

Un matin, tu te lèves et te dit : "Voilà de quoi aura l'air ma journée", pensant que rien de bien extraordinaire ne peut arriver en un de ces lundi anonyme.

Et là, paf ! tout d'un coup, tu te réveilles pour vrai, et tu te trouves face à face avec l'imprévu.

"Quoi ? mais je n'avais pas prévu ça." Puis, dans un coin de ta tête, tu te dis que c'est pas grave, que tu vas survivre, que t'en a vu des pires que celle-là, etc.

Mais, le soir, en rentrant chez toi, tes ruminations te reviennent. Là, tu te rappelles ce qui t'es arrivé le matin et tu te dis : "Merde, j'ai pas le temps de penser à ça ce soir." et tu t'en vas faire autre chose.

Puis, quelques jours plus tard, en plein milieu d'une journée débile où tu courres en tous les sens, bang! Ta mémoire s'ouvre sur ton inconscient et tu te dis : "Merde, j'avais oublié." Et là, tu te figes un peu en toi-même, te sermonnant sur le fait que tu n'as pas pris le temps de réfléchir à ça, que va falloir que tu remédies à la situation d'une façon ou d'une autre. Mais, là, à l'instant, il n'y a rien de bien brillant qui te vient. Juste des idées farfelues, inutiles, irréalistes ou pathétiques. Non, tu ne vas pas faire ça. Ça serait trop con. Finalement, tu vas y repenser encore un peu, plus tard, quand tu auras du silence, du calme et du temps devant toi pour méditer ça dans les règles de l'art.

Ce jour-là, en terminant ta course folle contre la montre nord américaine, au lieu de penser à ton habituel métro-boulot-dodo, tu t'arrêtes en plein milieu du chemin des autres. Et là, tu es obsédée par cette question en suspend, celle qui est tellement importante que t'as pas eu le temps d'y réfléchir, celle qui est tellement importante que tu l'as momentannément oubliée.

(Mais qu'est-ce que Freud aurait dit de ça? (Faut que je commence les parenthèses tout de suite, sinon, je ne rendrais pas justice au titre de ce blog. (Faut que je vous avoue adorer littérallement les parenthèses)))

Puis, tu te sens tout à coup déboutée, déstabilisée, étrangement pas toi-même au point où tu te demandes si un mirroir pourrait t'être d'une certaine utilité.

Mais, c'est d'un vrai mirroir magique dont tu aurais besoin pour te décider. Donc, tu appelles le soir même ta meilleure copine pour tout lui raconter et écouter ses avis qui, crois-tu, seront peut-être meilleurs conseillers que les élans de ton coeur.

Et ta copine, tout ce qu'elle te dit, c'est qu'elle voit pas comment elle pourrait te pondre quelque chose de brillant et utile alors que ça fait des mois qu'elle tourne autour du même pot que toi.

(Précisons qu'il s'agit de la même catégorie de pots, pas du même pot au sens littéral.)

Beaucoup plus tard, entre deux cafés du matin, après un rendez-vous spécial avec une personne trop spéciale pour retenir ton attention toute la nuit.(Pas aussi intéressant que d'écrire un blog en tout cas.)

Tu te dis : *Soupir* "Oui, mais pourquoi faut-il toujours que ça tombe sur la personne la moins accessible de toutes celles que je connais? C'est à croire que je fais une fixation sur l'innaccessibilité. (Là tu te congradues toi-même pour avoir pluger Freud dans le concret de ta vie, mais tu désespères de changer quoique ce soit à la situation avec ça.)

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