samedi 28 mars 2009

... tabula rasa ...

C'est de ça qu'à l'air mon cerveau en ce moment.

Blanc
Vide
Brumeux
Indistinct
Et pas très original

Ça reviendra peut-être bientôt...

Langueur

Je suis dans un état épouvantable. Pas parce que je suis stressée, pas parce que je travaille trop. C'est plutôt le contraire. Je me traîne comme une limace parce que c'est la grève des profs et que le rythme d'étude a ralenti.

Avoir rien à fouttre, c'est pire que d'être un peu trop occupé.

samedi 21 mars 2009

Retour dans les limbes cégepiennes

J'ai toujours détesté l'attitude oh combien polie du personnel des cégeps québécois. Entre les "QU'EST-CE que je peux faire pour TOI?" accompagné de regards blasés et les "Qu'est-ce que tu VEUX? souligné avec un gros soupir, je me suis toujours sentie accueillie très chaleureusement (à prendre avec beaucoup d'ironie).

Depuis mon passage dans cette merveilleuse insitution nationale éducative et oh combien instructive sur la vison des baby-boomers à propos de leur relève, je me suis fais un plaisir d'étiquetter tous les blasés du service à la clientèle avec l'appellation contrôlée : attitude cégep.

Mais là, récemment, il a fallu que j'y retourne (au cégep (temporairement, on s'entend ;)) pour aller chercher quelques précieux papiers-preuves qu'on appelle bulletin.

Et ça n'a pas changé.

La madame, quand je lui ai dit respectueusement : "Bonjour, on m'a dit de vous remettre ce papier", m'a fait la grâce de ne même pas me regarder. Jettant directement et avidement son regard sur la feuille tendue sans même se rendre compte que j'étais là, elle a ensuite fixé résolument l'écran de son ordinateur en agittant frénétiquement la souris à droite et à gauche. Clic, clic, clic.

Comme je lui devais quelques malheureux dollars pour le service de paprasserie, je me disais qu'elle aurait au moins la décence de prononcer une phrase telle que : "Cinq dollars s'il-vous-plait". Le minimum, quoi !

Mais non, la madame, charmante rescapée du milieu des années 80 avec ces cheveux frisés permanentés pas assez et sa couleur orange chimique fougueux (sans compter le veston à épaulettes et la jupe droite jaune moutarde 70), donc, je disais... (elle avait aussi du fameux vernis à oncle, rouge ou rose ou quelque part entre les deux (avec la jupe jaune moutarde 70, c'était extra) (faut ajouter aussi le p'tit rouge à lèvre déteint et l'ombre à paupière mauve printemps écrasée-là (pathétique)) donc, je disais... Mais non, la madame, n'a pas prononcé un mot pour me demander le règlement du paiement. Elle s'est contentée d'agiter la main sur le comptoir du guichet pour réclamer son billet, les yeux rivés à l'écran.

À croire que l'étudiant cégepien moyen est l'équilavent d'un guichet automatique. La madame n'a qu'à placer la main au bon endroit et attendre que la machine fasse son travail. Il y a toujours un petit délais, remarquez, mais la machine 'a pas le choix, elle va le cracher, le billet.

Une caissière d'épicerie qui ferait ça serait renvoyée, une vendeuse aussi. Mais le personnel des cegep, grâce à l'immunité syndicale, peut se permettre de s'exaspérer d'être obligé de travailler alors qu'il est payé pour.

Come on, un p'tit effort !

Finalement, pour conclure la transaction, j'ai eu droit à un p'tit sourire crispé qui annonçait à quel point la madame était contente que je m'en aille pour mieux pouvoir contempler l'admirable mur de béton vert hopital foncé de son bureau minuscule... (Je suis sure que ce n'est pas à cause de la couleur des murs que la madame était bête "attitude cégep" (Y'a jamais d'excuse pour être bête comme ça. Si t'as raté ta vocation, c'est pas ma faute! )

Simplicité volontaire

Quand je m'attaque à ma vie avec acharnement pour la faire avancer dans le bon sens et avec bon sens, ma meilleure recette est la plus difficile : y'en a pas.

Qu'est-ce que c'est que ça?

Avez-vous déjà eu l'impression que la conversation que vous avez avec votre nouvelle rencontre prend la même tournure que vos vieilles disputes avec votre ex?

Non, mais, si j'ai quitté mon ex, c'est pas pour aller sortir avec son alter-égo !!!

Qui a raison?

L'autre jour, je dis à une nouvelle connaissance : je feel sauvage, je n'ai le goût de voir personne.

Quelques jours plus tard, cette personne m'écrit un courriel de marde en me faisant sentir coupable de ne pas donner de nouvelles.

Par politesse, je réponds effectivement au message et j'ajoute que quand je feel sauvage, d'habitude, je m'attends à ce qu'on essaie pas de me rejoindre par courriel, téléphone, facebook et autres à tout bout de champ... J'ajoute que je n'accepte pas ça, et que ça met un terme à la relation qui venait tout juste de commencer (trois rencontres).

J'ai reçu pour réponse : "Par chez nous, c'est une simple forme de politesse que de répondre aux messages de mes amis".

C'est qui l'impolit ici? Moi, qui refuse de répondre à un message APRÈS avoir demandé d'avoir la paix ou celui qui ne respecte pas mon besoin?

La vie comme une gamme

La vie, la mienne, est comme un long chemin de fausses notes.

Ça devrait être Do, ré, mi, fa, sol, la, si, do....

Mais, ça donne plusse quelque chose de bizarre, genre :

do do trop tard
ré fléchit pas assez
fa tiguée le lendemain
si este nécessaire
si solement je
do do plus tôt
mi sère que la vie est dure
la prochaine fois...

Hacher ta vie en petits morceaux (suite et fin)

Le petit mémo se transforme tout d'un coup, sans même que tu t'en sois rendu compte, en une longue et interminable correspondance dont tu n'as même pas conscience. Le temps passe si vite...

Tu es tellement toute retournée de réaliser que l'Innaccessible est là, avec toi, à discuter et rigoler sans même que ce soit difficile une seule seconde. "J'ai de la veine que tu te dis, Dieu que j'ai de la veine", puis tu sautes de joie jusqu'au plafond, te tortillant en tous sens tellement tu n'en reviens pas.

Comme tu n'as pas vraiment les deux pieds sur terre, que ta tête est partie se cacher au fond d'un tirroir et que tout ce qui reste de toi, c'est une grande langue bien pendue qui dit tout ce qui lui passe par le coeur, alors, il y a trois ou quatre petites choses auxquelles tu ne penses pas.

L'amour est aveugle, comme on dit, et ils ne croyaient pas si bien dire...

Tu es si énervée, te sens si privilégiée, que tu sautes à deux pieds dans un rendez-vous galant alors que tu n'as qu'envoyé quelques messages à ton nouveau Roméo. Tu te dis que les échanges ont été tellement agréables que la rencontre ne pourra qu'être agréable.

Mais, ça, c'était sans ta tête...

Le jour J, tu te retrouves en face de Lui. Il est là, en chair et en os, mais vous n'êtes pas seul. Il y a toute la "trollée" du bureau qui y ait aussi. Quel malheur! Y-a-t-il un meilleur moyen de gâcher un rendez-vous galant ?

Une fois les indésirables jetés dehors, tu te dis que tout va bien aller, mais tu continue de t'inquièter des rumeurs qui pourraient courrir plus vite que toi dans ta nouvelle relation.

Leçon de l'histoire : oublie pas de prendre ton temps, mets les freins et saute pas les étapes !

Hacher ta vie en petits morceaux (suite de la suite)

Voilà, tu es guérie !

Tu vogues allégrement sur la mer de ta vie comme une voillure qui se gonfle sous la brise régulière, et tu oublie même que tu avais été récemment dérangée par quelques vagues peu impressionnantes. Elles sont loin derrière toi.

Mais, mais, mais, ça, c'était juste avant que tu remarques qu'il y a un message qui t'attend. Oh, ce n'est pas grand chose, juste un petit mot... Mais c'est assez pour que, tout d'un coup, tu te rappelles tout :
- l'innacessibilité,
- les petits et les grands battements de ton coeur,
- et tous tes beaux efforts pour oublier le moment où ton petit univers a basculé, etc.

Heureusement, tu te dis, innocemment, que tu peux, toi aussi envoyer, sans trop de casse, un petit mémo "innocent".

Hacher ta vie en petits morceaux

La vie est un labyrinthe qui serpentine entre les évènements incontrôlables comme une piste de cailloux ou de miettes de pain à suivre.

Un matin, tu te lèves et te dit : "Voilà de quoi aura l'air ma journée", pensant que rien de bien extraordinaire ne peut arriver en un de ces lundi anonyme.

Et là, paf ! tout d'un coup, tu te réveilles pour vrai, et tu te trouves face à face avec l'imprévu.

"Quoi ? mais je n'avais pas prévu ça." Puis, dans un coin de ta tête, tu te dis que c'est pas grave, que tu vas survivre, que t'en a vu des pires que celle-là, etc.

Mais, le soir, en rentrant chez toi, tes ruminations te reviennent. Là, tu te rappelles ce qui t'es arrivé le matin et tu te dis : "Merde, j'ai pas le temps de penser à ça ce soir." et tu t'en vas faire autre chose.

Puis, quelques jours plus tard, en plein milieu d'une journée débile où tu courres en tous les sens, bang! Ta mémoire s'ouvre sur ton inconscient et tu te dis : "Merde, j'avais oublié." Et là, tu te figes un peu en toi-même, te sermonnant sur le fait que tu n'as pas pris le temps de réfléchir à ça, que va falloir que tu remédies à la situation d'une façon ou d'une autre. Mais, là, à l'instant, il n'y a rien de bien brillant qui te vient. Juste des idées farfelues, inutiles, irréalistes ou pathétiques. Non, tu ne vas pas faire ça. Ça serait trop con. Finalement, tu vas y repenser encore un peu, plus tard, quand tu auras du silence, du calme et du temps devant toi pour méditer ça dans les règles de l'art.

Ce jour-là, en terminant ta course folle contre la montre nord américaine, au lieu de penser à ton habituel métro-boulot-dodo, tu t'arrêtes en plein milieu du chemin des autres. Et là, tu es obsédée par cette question en suspend, celle qui est tellement importante que t'as pas eu le temps d'y réfléchir, celle qui est tellement importante que tu l'as momentannément oubliée.

(Mais qu'est-ce que Freud aurait dit de ça? (Faut que je commence les parenthèses tout de suite, sinon, je ne rendrais pas justice au titre de ce blog. (Faut que je vous avoue adorer littérallement les parenthèses)))

Puis, tu te sens tout à coup déboutée, déstabilisée, étrangement pas toi-même au point où tu te demandes si un mirroir pourrait t'être d'une certaine utilité.

Mais, c'est d'un vrai mirroir magique dont tu aurais besoin pour te décider. Donc, tu appelles le soir même ta meilleure copine pour tout lui raconter et écouter ses avis qui, crois-tu, seront peut-être meilleurs conseillers que les élans de ton coeur.

Et ta copine, tout ce qu'elle te dit, c'est qu'elle voit pas comment elle pourrait te pondre quelque chose de brillant et utile alors que ça fait des mois qu'elle tourne autour du même pot que toi.

(Précisons qu'il s'agit de la même catégorie de pots, pas du même pot au sens littéral.)

Beaucoup plus tard, entre deux cafés du matin, après un rendez-vous spécial avec une personne trop spéciale pour retenir ton attention toute la nuit.(Pas aussi intéressant que d'écrire un blog en tout cas.)

Tu te dis : *Soupir* "Oui, mais pourquoi faut-il toujours que ça tombe sur la personne la moins accessible de toutes celles que je connais? C'est à croire que je fais une fixation sur l'innaccessibilité. (Là tu te congradues toi-même pour avoir pluger Freud dans le concret de ta vie, mais tu désespères de changer quoique ce soit à la situation avec ça.)

Pour commencer

J'ai toujours cru que je n'aurais JAMAIS de blog. J'ai toujours trouvé qu'il fallait être un internaute un peu zélé pour aimer publier ses mots sur le web. Mais, mais, mais, il semble bien que finalement, je fasse comme beaucoup de monde. En retard ? Non, non, pas vraiment, c'est juste que j'écris partout sauf sur le web :p

D'ailleurs, pour inaugurer ce blog, voici quelques mots :

Tout ce que mais jamais
Dans aucune langue
Tu n'entends

Tout ce que toujours
Sans aucun mot
Tu sauras au fond de ton coeur