jeudi 21 octobre 2010

Hier, aujourd'hui, demain ...

Inspiré par "Douce bière et arts visuels" de la voyageuse dans un verre d'eau...

L'art est une expression, une trace de ce qui se passe en nous, de ce qui se passe dans le monde ou de notre réaction à ce qui se passe en nous et dans le monde.  Une oeuvre est le résultat de notre regard sur le monde.  C'est ce que je trouve si fascinant dans l'art.

Hier, c'est la trame de la façon dont on voyait le monde il n'y a pas si longtemps.
Aujourd'hui, c'est le dessin inachevé de ce qui se développe en nous et émergera bientôt au grand jour.
Demain, c'est le résultat de nos pensées et des hassards des chemins qu'on emprunte.

Et j'ai tellement toujours tellement hâte de savoir quel sera le résultat de demain.  Dans chaque nouveauté se cache une Vérité sur soi ou sur le monde.

Être audacieux et curieux est un bon moyen d'être le premier à le savoir...

mercredi 29 septembre 2010

Féministe ?

Je ne l'étais pas, je le suis devenue.

À 15 ans, il me semblait que le féminisme ne servait plus à rien, que le combat était terminé, jusqu'à ce que je vive des expériences...  Il ne s'agissait pas d'un homme essayant de m'empêcher d'aller voter ou de travailler...  Non, c'était beaucoup plus insidieux.


En couple :
- N'aide pas pour la vaiselle. - > Voilà pourquoi j'ai moins de temps pour aller travailler et que j'ai moins de REER.
- S'attends à ce que je m'occupe de repasser ses chemises.  - > Voilà pourquoi certains gars sortent avec des vêtements tout frippés.
- Ne veut pas que j'exprime mes opinions (surtout celles qui divergent des siennes) en public (surtout devant ses amis). - > Voilà pourquoi je vais surtout pas me gêner pour dire ce que je pense.
- Priorise toutjours ses propres besoins au détriment des miens. - > Voilà pourquoi je ne suis plus avec toi.

Au travail :
- Me refuse un poste sous prétexte que ''C'est des gars qui font ça d'habitude, je t'offre le poste que la plupart des filles font, à la place'' - > Sans tenir compte de mes goûts et ambitions... évidemment, j'étais tellement pas motivée qu'il n'en a pas eu pour son argent : le pauvre.
- Me mets à la porte sous prétexte que je n'atteinds pas les quotas... parce qu'en fait les gars de la place m'empêchent de faire mon travail : trop mignonnne pour l'emploi... - > Asteure, dans un milieu de TRAVAIL, les gars peuvent tous courrir, ils perdent leur temps.
- On me demande : ''C'est pas trop lourd ?'' alors que je suis pas la première femme à être capable de soulever une charge importante.  -> Hé ! Et comment crois-tu que nos grands-mères levaient les bac de lessives, les chaudrons à soupe, les sceaux d'eau, etc. ?

En général :
- ''Ha non, j'peux pas dire ça, t'es une fille, ça va te vexer.''  -> Crois-tu vraiment que tes jokes salées vont me choquer ?  Tu devrais entendre les craques qu'on échange mes copines et moi !
- ''Mouais, c'est pas trop sécure pour une fille à cette heure-là'' - > Vraiment, si tu penses que c'est dangereux pour une fille passé minuit sur une rue achalandée, c'est que t'es paranoïaque ou que tu ne sais pas que la plupart des agressions sont commises par quelqu'un que la fille connait.
- '' ... ''  Des fois, le pire, c'est pas le gars qui a dit ce qu'il ne fallait pas, c'est celui qui ne te parle pas ou ne te considère pas, parce qu'il ne pense même pas que ce que peut dire ou faire une femme ça en vaut la peine.

Aujourd'hui, je suis féministe, pas une féministe de philosophie ou de politique, mais une femme accomplie, émancipée, indépendante et il n'y a pas un homme qui va m'arrêter. Ayant fait une femme de moi, je ne m'attends à rien de moins chez un homme que :

- Je peux changer un pneu, tu dois être capable d'entretenir la maison.
- Je peux planter des clous, installer des tablettes, m'occuper d'une piscine, je m'attends à ce que tu  sache faire du lavage (et même démystifier les types de tissus et les genres de cycle de lavage) et du repassage (le mien aussi : je déteste le repassage).
- Je peux faire la maintenance de l'ordinateur et conseiller sur le choix des composantes, je m'attends à ce que tu ais un avis éclairé sur la prochaine couleur du salon et les agencements de tissus appropriés.
- Je peux travailler comme directrice, prendre de lourdes responsabilités et gagner un excellent salaire, je m'attends à ce que tu sois capable de cuisiner de bons petits plats tous chauds quand j'arrive à la maison.
- Je peux tenir un budget, parler placements financiers et faire des rapports d'impôts, je m'attends à ce que tu racontes des histoires aux enfants, leur donne le bain et sois présent lorsqu'ils sont malades.

À moins que ça, j'appelle ça un homme pas émancipé, pas accompli, pas autonome, et il est alors DÉPENDANT, et tombe lui-même (par paresse ou par peur) dans le rôle de celui qui dépend de l'autre pour son bien-être...  Après tout, au XIXe, les hommes sont libres de devenir dépendants des femmes, c'est leur choix.  Mais, je vais être plate, je ne crois pas que c'est ce dont les femmes d'aujourd'hui ont envi.

samedi 11 septembre 2010

La cuisine

La Cuisine
205, rue Saint-Vallier Est, Québec G1K 3P2
Alors que moi et A. nous promenions affamées dans le cartier St-Roch à Québec, nos pas nous ont amenés au restaurent La cuisine.

La déco de style rétro 50's, 60's et 70's mélés est très réussie.  On y trouve un vieux comptoir de bois peint blanc et orange, les abajours qui ont eu une autre vie comme passoire, un vieux jeux de tétris, de la vaisselle de grand-maman, et même un tabouret en poil rouge !

Enfin, le service est aussi impéccable qu'original.  Notre super serveur est aussi libéré que s'il était notre cousin, ce qu'on a beaucoup apprécié.

Parmi ses quelques remarques notoires, il y a :
- "Ben là, soit poli, sti."
- "T'as pas mangé ton blé d'inde !"

Hà, là, là, qu'est-ce qu'on a rit comme des folles A. et moi.

dimanche 22 août 2010

Critique de film : Salt

(NE PAS LIRE si vous n'avez pas encore vu le film)

Je suis récemment allée voir Salt, le film d'espionnage féminin de l'été avec Angelina Jolie dans le rôle d'Évelyne Salt.  Le film, dirigé par Phillip Noyce et écrit par Kurt Wimmer, a déçu mes attentes.

Je dois avouer que mes attentes étaient élevées et que je m'atendais à ressentir la traditionnelle satisfaction hollywoodienne à la fin, mais ce n'est pas ce qui s'est passé.  Je ne suis pas en train de dire que le film était mauvais.  Au contraire, c'était une belle réussite, mais il manquait quelque chose.

Je m'explique...

Traditionnellement, le cinéma hollywoodien se sert invariablement de rôles de soutien.  Dans Salt, le rôle de soutien principal (Ted Winter, agent de la CIA) est joué par Liev Schreiber (qu'on aime beaucoup pour sa sensibilité d'ailleurs).  Dès le début du film, la cinématographie de même que le caractère sympathique de Schreiber nous entraîne à prendre pour son point de vue.  Or, à la toute fin du film, on découvre que nous nous étions trompés, que nous avions pris pour le mauvais bord.

C'est alors que Peabody (Chiwetel Ejiofor) prend le relais comme rôle de soutien.  Or, depuis le début du film, on était tous persuadés que Peabody était moins sympathique et trop dur comparativement à Ted Winter.  Et le problème, c'est qu'il manque une scène à ce film.  Il manque une scène pour nous accrocher au point de vue de Peabody lorsqu'il prend sa décision dans la scène de l'hélicoptère.  S'il y avait eu cette seule scène, on aurait eu ce petit pincement de coeur qui nous fait croire à la magie du cinéma : "J'ai-pris-pour-le-bon-bord.".

Quoique ...

L'effet final du film, c'est qu'on est assez insatisfait.  Évelyn restera seule, elle restera libre, mais elle restera froide aussi.  On est loin de la scène finale d'un Die Hard mettons : le héro a gagné, il est bien entouré et oh combien chalereux !

La solitude est un thème important dans Salt.  Alors, peut-être que c'est mieux que le téléspectateur se sente lui aussi seul.  Seul parce qu'il n'avait pas d'allié en Peabody pour partager son bonheur de savoir la fin.  C'est moins joyeux, mais peut-être plus percutant.

samedi 21 août 2010

Mûr

Quand la vie n'est qu'un détour remplit de lacets qui empêchent de voir l'horizon, la seule solution est de se laisser couler au fil de la source de vie en soi. C'est comme laisser de côté toutes ses habitudes, plonger dans l'inconnu à la recherche de rien. Et, surprise, l'inconnu, la découverte, le hassard, on ne sait jamais.


C'est dans ces moments où l'on va au bout de soi, au bout du mini-chemin, sans penser au pourquoi, qu'on lève le voile sur ce qu'est la vie, et qu'on découvre qui on est, finalement.

Au terme d'un essai, on sort grandit. Quelque chose quelque part en soi a appris, a compris.

Souvent, le bout de soi n'est pas loin, c'est la porte d'à côté, il suffit de dire oui à ce qu'on avait mis de côté.

"Il faut tendre la voile selon le vent" Proverbe

"Personne n'a la clé.  Personne ne l'a jamais eue.  Il n'y a pas besoin de clé.
La porte est ouverte.  Entre dans ta maison."  Pierre Lévy 1956

mercredi 18 août 2010

Moi j'aime les baveux !

Habituellement, on considère les gars baveux comme une plaie.  Vraiment ?  Pendant longtemps, j'ai cru que c'était tout à fait raisonnable de prendre les baveux pour ce qu'ils étaient : des baveux (insignifiants, pas brillants, en tout cas pas trop dignes d'intérêt).

Mais...

L'autre fois, juste comme ça, je discute avec une copine et lui énumère toutes les bonnes raisons d'apprécier un artiste, puis un autre, que j'aime bien et qui sont justement vraiment foutrement baveux.  La copine me dit ... bla bla bla, tu sais les baveux sont tellement insignifiants, pas brillants, en tout cas pas trop dignes d'intérêt.  Bref, elle me recrache dans ses mots tous mes préjugés sur les baveux.  Et comme je suis en position de les défendre, je réalise que finalement, moi, les baveux, je les aime bien.

Mon côté ''sérieux'' me fait ensuite la morale, me rappelant que les baveux, c'est pas trop sérieux.  Ben quoi, mon côté ''je-m'en-fou'' répond, je m'en fou, moi, les baveux, je les aime bien, ils me font rigoler, et ça c'est l'fun.

mardi 17 août 2010

Le retour...

Après des mois de silence radio, voilà que l'inspiration pointe à nouveau son nez.

Je n'essaierai même pas de faire à croire que c'est à cause de mon chat qui m'a dérangé...

J'étais partie en voyage au coeur d'un grand passage à vide...

D'ailleurs, parlant de chat, Rosie vient tout juste de chanter comme Roméo en-dessous de ma fenêtre : interruption.

Combien de fois est-ce qu'une personne est interrompue lors d'une conversation ? Au moins une fois toutes les 30 secondes.

Faut croire que les publicitaires savent ce qu'ils font !