mercredi 29 septembre 2010

Féministe ?

Je ne l'étais pas, je le suis devenue.

À 15 ans, il me semblait que le féminisme ne servait plus à rien, que le combat était terminé, jusqu'à ce que je vive des expériences...  Il ne s'agissait pas d'un homme essayant de m'empêcher d'aller voter ou de travailler...  Non, c'était beaucoup plus insidieux.


En couple :
- N'aide pas pour la vaiselle. - > Voilà pourquoi j'ai moins de temps pour aller travailler et que j'ai moins de REER.
- S'attends à ce que je m'occupe de repasser ses chemises.  - > Voilà pourquoi certains gars sortent avec des vêtements tout frippés.
- Ne veut pas que j'exprime mes opinions (surtout celles qui divergent des siennes) en public (surtout devant ses amis). - > Voilà pourquoi je vais surtout pas me gêner pour dire ce que je pense.
- Priorise toutjours ses propres besoins au détriment des miens. - > Voilà pourquoi je ne suis plus avec toi.

Au travail :
- Me refuse un poste sous prétexte que ''C'est des gars qui font ça d'habitude, je t'offre le poste que la plupart des filles font, à la place'' - > Sans tenir compte de mes goûts et ambitions... évidemment, j'étais tellement pas motivée qu'il n'en a pas eu pour son argent : le pauvre.
- Me mets à la porte sous prétexte que je n'atteinds pas les quotas... parce qu'en fait les gars de la place m'empêchent de faire mon travail : trop mignonnne pour l'emploi... - > Asteure, dans un milieu de TRAVAIL, les gars peuvent tous courrir, ils perdent leur temps.
- On me demande : ''C'est pas trop lourd ?'' alors que je suis pas la première femme à être capable de soulever une charge importante.  -> Hé ! Et comment crois-tu que nos grands-mères levaient les bac de lessives, les chaudrons à soupe, les sceaux d'eau, etc. ?

En général :
- ''Ha non, j'peux pas dire ça, t'es une fille, ça va te vexer.''  -> Crois-tu vraiment que tes jokes salées vont me choquer ?  Tu devrais entendre les craques qu'on échange mes copines et moi !
- ''Mouais, c'est pas trop sécure pour une fille à cette heure-là'' - > Vraiment, si tu penses que c'est dangereux pour une fille passé minuit sur une rue achalandée, c'est que t'es paranoïaque ou que tu ne sais pas que la plupart des agressions sont commises par quelqu'un que la fille connait.
- '' ... ''  Des fois, le pire, c'est pas le gars qui a dit ce qu'il ne fallait pas, c'est celui qui ne te parle pas ou ne te considère pas, parce qu'il ne pense même pas que ce que peut dire ou faire une femme ça en vaut la peine.

Aujourd'hui, je suis féministe, pas une féministe de philosophie ou de politique, mais une femme accomplie, émancipée, indépendante et il n'y a pas un homme qui va m'arrêter. Ayant fait une femme de moi, je ne m'attends à rien de moins chez un homme que :

- Je peux changer un pneu, tu dois être capable d'entretenir la maison.
- Je peux planter des clous, installer des tablettes, m'occuper d'une piscine, je m'attends à ce que tu  sache faire du lavage (et même démystifier les types de tissus et les genres de cycle de lavage) et du repassage (le mien aussi : je déteste le repassage).
- Je peux faire la maintenance de l'ordinateur et conseiller sur le choix des composantes, je m'attends à ce que tu ais un avis éclairé sur la prochaine couleur du salon et les agencements de tissus appropriés.
- Je peux travailler comme directrice, prendre de lourdes responsabilités et gagner un excellent salaire, je m'attends à ce que tu sois capable de cuisiner de bons petits plats tous chauds quand j'arrive à la maison.
- Je peux tenir un budget, parler placements financiers et faire des rapports d'impôts, je m'attends à ce que tu racontes des histoires aux enfants, leur donne le bain et sois présent lorsqu'ils sont malades.

À moins que ça, j'appelle ça un homme pas émancipé, pas accompli, pas autonome, et il est alors DÉPENDANT, et tombe lui-même (par paresse ou par peur) dans le rôle de celui qui dépend de l'autre pour son bien-être...  Après tout, au XIXe, les hommes sont libres de devenir dépendants des femmes, c'est leur choix.  Mais, je vais être plate, je ne crois pas que c'est ce dont les femmes d'aujourd'hui ont envi.

samedi 11 septembre 2010

La cuisine

La Cuisine
205, rue Saint-Vallier Est, Québec G1K 3P2
Alors que moi et A. nous promenions affamées dans le cartier St-Roch à Québec, nos pas nous ont amenés au restaurent La cuisine.

La déco de style rétro 50's, 60's et 70's mélés est très réussie.  On y trouve un vieux comptoir de bois peint blanc et orange, les abajours qui ont eu une autre vie comme passoire, un vieux jeux de tétris, de la vaisselle de grand-maman, et même un tabouret en poil rouge !

Enfin, le service est aussi impéccable qu'original.  Notre super serveur est aussi libéré que s'il était notre cousin, ce qu'on a beaucoup apprécié.

Parmi ses quelques remarques notoires, il y a :
- "Ben là, soit poli, sti."
- "T'as pas mangé ton blé d'inde !"

Hà, là, là, qu'est-ce qu'on a rit comme des folles A. et moi.